Liban, la ligne verte – Yan Morvan

(Galerie Folia)


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Évènement passé

Yan Morvan, l’un des plus grands photojournalistes de notre époque, réalise un reportage poignant sur un pays et un peuple traversés par un conflit d’envergure internationale.

À travers une sélection de douze photographies – portraits de civils, de familles, de combattants qui occupent « la » ligne verte – l’exposition propose de découvrir l’histoire émouvante, intime du Liban et de son peuple tourmentés par la violence d’un conflit international qui appartient déjà à la mémoire universelle de l’humanité.

Avec l’œil du photojournaliste mais surtout celui de l’homme, avec la tête et avec le cœur, avec engagement et prise de recul, Yan Morvan restitue toute la violence et la beauté paradoxale d’une guerre qui nous concerne tous.

« La ligne verte est une frontière, une ligne de front qui sépare Beyrouth en deux parties depuis plus de dix ans : la partie ouest, où vivent les populations à majorité musulmane, et la partie est, où vivent celles à dominance chrétienne. Cette brisure s’étend des faubourgs lointains – du village de Karamé au-delà de l’aéroport, là où les milices chiites d’Amal font leur jonction avec les Druzes venant de la montagne – au port de Beyrouth, théâtre de la guerre civile des années 1975-1976. Elle s’étend sur près de quinze kilomètres. Alors que dans le secteur chrétien seuls demeurent les francs-tireurs et des soldats de la 5e brigade de l’armée israélienne, dans le secteur ouest, la population civile se mêle aux miliciens d’Amal, du Hezbollah et aux Druzes du PSP (Parti socialiste progressiste).

Pendant près de quarante-cinq jours, j’ai parcouru cette ligne de désolation du côté ouest de la montagne jusqu’au port. Rue après rue, maison après maison, j’ai rencontré les acteurs de cette veine sanglante et réalisé leur portrait avec une chambre photographique Linhof Technika 4 × 5 inches. »

Yan Morvan, septembre 1985

 

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