Le Cocon Familial (Institut Hongrois)

/ Expositions

Évènement passé

Si on cherche un photographe hongrois, on pense toujours à André Kertész ou Eva Besnyö : autour de cinq jeunes photographes, sur 2 étages, l’exposition Le cocon familial présente un parcours autour du corps, de l’intime, de la famille. Si elles sont parfois inégales, ces séries ont l’avantage de présenter une sélection de la photographie contemporaine hongroise.

C’est jusqu’au 28 mars à L’Institut Hongrois et c’est gratuit !

Loin d’être guidé par un fil conducteur thématique ou stylistique, cette exposition a pour point de départ le simple fait que les modèles de ces œuvres sont des membres, fictifs ou réels, de la famille du photographe.

Cette sélection de clichés analyse la manière dont les artistes utilisent, dans ce contexte particulier de création, le lien particulier qui les relie à leurs proches. Le dénominateur commun à toutes ces œuvres, c’est cette cohésion, tantôt affichée, tantôt volontairement éclipsée, et dans le même temps, les relations de dépendance et d’inféodation qu’elle met en jeu. Les dix photographes ont des approches, des univers visuels différents mais ils partagent la même volonté de s’exprimer artistiquement au travers du système de relation le plus important et le plus intime de la vie humaine.

 

L’exposition examine, sans prétendre à l’exhaustivité, la manière dont ces artistes contemporains, aux frontières de la réalité et de la fiction, représentent, mettent en scène, dirigent, utilisent les personnes qui leur sont les plus proches au service de leur création. En effet, ces liens fondateurs sont riches de possibilités : explorer les processus psychologiques, montrer le corps nu, évoquer les schémas imposés ou les valeurs librement choisies ainsi qu’observer l’exceptionnel dans le quotidien ou la trivialité dans les situations extrêmes. En outre, l’institution de l’album-photos familial qui, grâce aux moyens techniques, fait partie de notre vie depuis plusieurs générations, offre aux photographes un terreau fertile pour leurs expérimentations et leurs créations picturales. Ce point de départ représente une source d’inspiration particulièrement intéressante, d’autant plus significative qu’elle permet en fin de compte au photographe lui-même de lever le voile et de donner accès à sa sphère privée et à son histoire personnelle.

Les œuvres qui évoquent dans différents langages les thèmes les plus variés véhiculent à la fois des symboles universels et des histoires subjectives que le visiteur peut interpréter à des niveaux toujours renouvelés, en fonction de sa propre expérience. Ces récits et ces instantanés, ces confessions volées et ces mensonges mis en scène posent en eux-mêmes beaucoup de questions qui, en définitive, nous interrogent sur la responsabilité et la nature humaine en général dont le cocon familial est le laboratoire idéal.

Avec les oeuvres de Szabolcs Barakonyi, Ágnes Eperjesi, Krisztina Erdei, Marcell Esterházy, Viola Fátyol, Zsolt Fekete, Ildi Hermann, Gábor Arion Kudász, Balázs Telek, Viktor Váradi

(Photo de couverture : Ildi Hermann : Series Daughters)


Pays :


Continent(s) :