François Truffaut (La Cinemathèque française)

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La Cinémathèque française rend hommage à une grande figure du cinéma français disparue il y a trente ans, François Truffaut.

Le cinéma de François Truffaut est romanesque, narratif, conçu autour de personnages liés par des intrigues. La dimension plastique n’y est ni évidente ni primordiale.

Truffaut n’a jamais revendiqué d’influence artistique ou picturale, visible et ostensible, et seuls des cinéastes ont pu l’influencer : Lubitsch, Renoir, Guitry, Rossellini, Hitchcock… Il n’est donc pas envisagé d’exposer des œuvres de peintres ou plasticiens dont Truffaut aurait revendiqué l’influence ou l’héritage. Ce serait un pur contresens.


Le pari de cette exposition consiste à aller au plus près de l’univers intime du cinéaste, où l’écrit et la chose écrite tenaient une place essentielle. Dès son enfance, Truffaut fut un grand lecteur, Balzac devenant son écrivain de chevet. Puis d’autres : Jacques Audiberti, Henri-Pierre Roché (dont il adapta Jules et Jim et Les Deux Anglaises et le Continent), Marcel Proust dont il fut un lecteur assidu. Raymond Queneau et Paul Léautaud, deux écrivains qu’il aimait et qui l’ont inspiré. Henry James, au cœur d’un film impressionnant et très personnel : La Chambre verte. Jean Genet, dont il fit la connaissance au début des années 50. D’autres encore. Souvent dans ses films, les personnages de Truffaut ont un livre à la main. C’est le cas d’Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) dans Les Quatre Cents Coups, un personnage qui reviendra à travers la saga Doinel (jusqu’à L’Amour en fuite, en 1978), sorte d’équivalent cinématographique de L’Éducation sentimentale. Et il y a bien sûr Fahrenheit 451, d’après Ray Bradbury, où les personnages deviennent des hommes-livres, pour les sauver des flammes. C’est ce qu’était Truffaut : un homme de cinéma entièrement voué au Livre.


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