Biennale NEMO – Les Faits du hasard (Le 104)

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Dans l’exposition Les Faits du hasard, ce n’est pas le hasard qui s’impose aux artistes, mais les artistes qui imposent le hasard aux spectateurs. Il ne s’agit pas de hasard accidentel mais bien de hasards organisés par les créateurs.

 

Accidents artistiques intentionnels et relecture poétique d’une société technologique perçue à l’heure du numérique sont au cœur de la prochaine exposition centrale de la Biennale internationale des arts numériques au 104, Les Faits du hasard. Une façon pour l’homme de reprendre la main sur la machine ?

 

La Biennale internationale des arts numériques d’Ile-de-France, héritière du festival Némo, va retrouver pour sa deuxième édition (décembre 2017 – mars 2018) son centre névralgique du 104 à l’occasion de sa grande exposition et thématique transversale : Les Faits du hasard.

Les œuvres de l’exposition, de technologies parfois assez pointues, impliquent souvent la programmation informatique. De ce fait, les artistes ont la possibilité de programmer l’aléatoire ou l’indétermination, et d’utiliser cette fameuse « générativité » grâce au code, qui fait partie de la grammaire et des principaux outils de l’art numérique. Alors, que verra-t-on ? Un art contemporain numérique dont les résultats expérimentaux ne sont pas toujours reproductibles et qui puise dans toutes les esthétiques. Des manifestes du geste artistique et de la personnalité humaine face au règne du numérique et de la satiété technologique. Après « Trouble Makers : Sensation Versus Digital » en 2013 et « Prosopopées : quand les objets prennent vie »  en 2015, « Les Faits du hasard » est à nouveau l’exposition principale de la Biennale Némo, toujours avec la plus grande complicité du 104.

Biennale NEMO -Les Faits du Hasard - Pixel Lent

Comme pour les deux précédentes expositions, la direction artistique y est cosignée par Gilles Alvarez, directeur de la Biennale et de la coordination événementielle d’Arcadi, et José-Manuel Gonçalvès, directeur du 104. Un gage de continuité pour une programmation qui s’inscrira à nouveau dans la grande mécanique artistique du hasard, de l’accidentel et de la sérendipité, ouverte, il y a deux ans, par l’exposition Prosopopées : quand les objets prennent vie. « Avant le hasard dans l’art, c’était l’erreur », affirme Gilles Alvarez. « Mais depuis Marcel Duchamp et la mécanique quantique, il existe un hasard intentionnel, un outil qui demande à être organisé par le geste artistique ».

Dans cette nouvelle exploration du rapport homme/machine, où le processus technologique se heurte à une équation artistique souvent capricieuse, plusieurs installations témoigneront donc d’étapes créatives alambiquées, passant par une multiplicité de supports à l’image du Buzz Aldrin Syndrom de Quentin Euverte, dans lequel matières analogiques, datas numériques, processus chimiques et projection live cinéma participent d’un imprévisible résultat, aux allures de cadavres exquis.


Pour José-Manuel Gonçalvès, il s’agit de « construire une exposition d’art contemporain qui va puiser dans toutes les esthétiques, dans le numérique, dans le théâtre d’objets, et de jouer de la variété du hasard pour montrer que le résultat d’une œuvre n’est pas toujours reproductible ». Attendez-vous donc à des surprises lorsque vous vous projetterez dans le corps d’un autre, à l’aide d’un casque (l’expérience de body swap de The Machine to Be Another du collectif BeAnotherLab) ou quand vous observerez les chorégraphies pixellisées des escargots augmentés de Cyril Leclerc et d’Elizabeth Saint-Jalmes (Le Pixel lent).

Namasaya_Installation_Biennale NEMO_Les Faits du Hasard_104_Paris_Elizabeth Saint Jalmes et Cyril Leclerc

Pour autant, l’exposition Les Faits du hasard sera moins ancrée dans l’absurdité technologique que Prosopopées. Elle s’attellera à une lecture plus poétique, plus contemplative de notre société technologique filtrée par le numérique. « Le hasard, c’est le contraire de ce qu’on croit qu’est l’art numérique, dont on pense qu’il nous amène au contrôle de tout, à la perfection », résume José-Manuel Gonçalvès. « Mais peut-être que la plus grande perfection, c’est justement que les choses ne soient pas totalement parfaites ? ».
Humain, vous avez dit humain ?

érôme Cavaliere - Competitions are for horses, not artists © Quentin Chevrier Alba Triana - Music on a Bound String #2 © Quentin Chevrier Guillaume Marmin - Licht, Mehr Licht ! © Quentin Chevrier

Namasaya_Installation_Biennale NEMO_Les Faits du Hasard_104_Paris_Santiago Cortes et Juan Cortes Namasaya_Installation_Biennale NEMO_Les Faits du Hasard_104_Paris_David Bowen

Les artistes 

Nelo Akamatsu | BeAnotherLab | David Bowen | disnovation.org | Jérôme Cavalière | Romain Gandolphe | Jingfang Hao et Lingjie Wang | Pascal Haudressy | Kathy Hinde | Mathias Isouard | Alice Jarry et Vincent Evrard | So Kanno et yang02 | Fabien Léaustic | Lawrence Malstaf | Guillaume Marmin | Martin Messier | Navid Navab et Michael Montanaro | Vivien Roubaud | Linda Sanchez | Fabien Zocco


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