Anna Ádám – Mapping Memories – Erevan (Maison d’Europe et d’Orient)

L’exposition Mapping Memories présente un ensemble de quatre projets différents élaborés par l’artiste franco-hongroise Anna Ádám pendant sa résidence d’artiste en Arménie, durant l’été 2014.

Les travaux s’intéressent aux procédés de transformation ― au sens concret et figuré ― du paysage, notamment urbain, au reflet du temps et de l’histoire.

Après une formation en stylisme de mode et en coupe-couture, Anna Ádám a obtenu son diplôme à l’École Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Ses travaux et performances ont été présentés dans divers lieux et manifestations d’arts. En 2014 elle a participé au 59e Salon de Montrouge. Cette expérience riche en retombées médiatiques (Le Monde Diplomatique Hongrie, Lightbox, Artportal, Polikrom…) a été suivie par des séjours en résidence d’artistes à Yerevan (A.C.S.L.) et à Berlin (GlogauAIR) ainsi que par une exposition au Musée d’Art Moderne de Yerevan (Arménie).

Favorisant la démarche expérimentale, interdisciplinaire et collaborative, elle a co-fondé en 2014 la plate-forme ouverte Gray Box Projects, qui coordonne et initie des collaborations entre performeurs de l’art et performeurs de la scène, dans une optique de rapprochement entre white cube et black box. Elle fait également partie du Studio de Jeunes Artistes Hongrois (F.K.S.E.) et l’Association de Jeunes Photographes Hongrois (F.F.S.).

Mapping Memories (Cartes de Yerevan 1991-2014) 2014-2015
Installation textile (Broderie, couture sur tissu)

Intervenir sur la ville, c’est intervenir sur le passé ; démolir les bâtiments, c’est supprimer (une partie de) l’Histoire. De nombreux pays d’ex-URSS ont subi depuis la chute du régime d’importantes transformations urbaines. Des quartiers ont disparu, des nouveaux sont apparus ; des bâtiments ont été démolis, de nouveaux ont été construits à leur place ; des rues, des places ont vu leurs noms changer ; des statuts et symboles qui jadis décoraient les façades ont disparu avec une partie de la mémoire collective. Dans Mapping Memories je rassemble, à travers les récits, anecdotes des habitants, des modifications urbaines et architecturales majeures qu’ont subi certaines villes anciennement soviétiques depuis l’indépendance de 1989/1991, afin d’élaborer une série de cartes spatio-temporelles subjectives. Cette recherche a été menée sur les villes suivantes : Hongrie (Fevrier, Mars 2014), Arménie (Juillet 2014), Allemagne (Octobre, Novembre, Décembre 2014)…

Yerevan stories – 2014-2015 
Récits photographiques

Incarné par un objet, une couleur, une ombre ou une forme, je mets en exergue dans cette série l’enchaînement entre deux images. Des bribes de storyboards urbains, où l’image ne fait que passer, en attendant d’en devenir une autre.

Ararat – 2014
Polaroïds

J’ai appris à maîtriser et j’ai fini par volontairement intégrer dans mon processus de construction photographique les dysfonctionnalités techniques et erreurs chromatiques induites aléatoirement par un vieil appareil photo, acquis au marché aux puces de Yerevan. Les failles et les défauts sont devenus indissociables de l’image, ils s’intègrent dans la composition, accompagnent et répondent aux formes de mon sujet : le mont Ararat.

Intermezzo – 2014
Photographie

Sommes-nous avant ou après « l’action » sur ces « scènes » nocturnes, vides de personnages ? Mon intention était de saisir ce moment ambigu entre tension et relâche, dans une mise en scène naturelle à l’esthétique artificielle.

Exposition visible sur rendez-vous du 13 au 23 avril (tel 01 40 24 00 55)
et en libre accès du 27 au 30 avril de 10h à 18h