Festival Au Fil des Voix (L’Alhambra)

Pour sa 5ème édition, le festival Au Fil des Voix revient sur la scène de l’Alhambra du 7 au 16 février 2013 et poursuit sa route avec obstination et confiance dans la diversité musicale des voix du monde. Ce rendez-vous incontournable des grandes voix du monde, véritable plate-forme de création, de diffusion et d’animation culturelle permettra une fois de plus de rendre visible de nouvelles productions discographiques du monde entier : des grandes voix emblématiques, mais également des talents confirmés à découvrir et des créations, fruits de rencontres entre différentes cultures et musiques.

Ce sera l’occasion de re(découvrir) Cheick Tidiane Seck, Yasmin Levy, Antonio Zambujo, Amparo Sanchez, Vinicio Capossela, Kamilya Jubran, Houria Aichi …

Pour acheter le pass du 1er week-end, c’est ici
Pour acheter le pass du 2ème week-end, c’est ici

> Jeudi 7 février 2013 à 20h30

Silvia Perez Cruz (Espagne) – Résolument folk, son second album « 11 de Novembre » permet de découvrir l’univers riche de la chanteuse, après qu’elle ait rempli les plus prestigieuses salles en Espagne. Sa présence scénique ensorcelante et imprévisible, son charisme formidable  transforment chaque concert en un moment hors du temps.

Yasmin Levy (Israël) revient à l’Alhambra avec son nouvel opus « Libertad ». La belle israélienne et sa voix somptueuse sont intimement liées à la musique ladino, trace vivante de l’errance sépharade depuis l’Espagne jusqu’à la Turquie. Yasmin Levy défend un authentique échange entre deux mondes : celui de la force rugueuse du flamenco avec les émotions de la musique turque.

> Vendredi 8 février à 20h30

Antonio Zambujo (Portugal) est un véritable phénomène dans le milieu du Fado. Avec sa voix d’ange, à la beauté singulière, il révolutionne en douceur le genre et n’hésite pas en revanche à faire quelques infidélités au Fado des origines. Ainsi il explore avec ses compagnons de scène et de studio l’ensemble des univers lusophones, de la morna cap-verdienne à la bossa-nova brésilienne, apportant une touche universelle à une musique très ancrée dans la tradition portugaise.

Amparo Sanchez (Espagne) – Après le succès de son groupe Amparanoia en compagnie de Manu Chao et l’excellent accueil du public de son premier album solo, La diva espagnole revient avec un nouveau spectacle et un nouveau disque, «Alma de Cantaora ». Les arrangements  font la part belle aux sonorités acoustiques et à la sobriété, renforçant ainsi le rapport intime aux textes.

> Samedi 9 février à 20h30

Carlton Rara est franco-haïtien. Percussionniste et chanteur à la voix singulière et attachante,  il compose des chansons et réarrange des thèmes de la tradition haïtienne. Son parcours, riche en voyages et collaborations diverses, lui permet de se forger une identité musicale particulière, à mi-chemin entre un blues électrique très moderne et ses différentes inspirations rythmiques, issues du Vaudou haïtien, du Yanvalou, du Nago, du Petro ou du Rara. On retrouve également quelques touches de reggae  dans certains titres de son nouvel album « Home », qui renforce l’esprit caribéen de Carlton Rara.

Cheick Tidiane Seck (Mali) est de retour pour le bonheur de tous les amateurs de Jazz mandingue. Le claviériste et arrangeur de talent malien, qui a officié durant les années 70 au sein du Super Rail Band aux côtés de Mory Kanté & Salif Keita,  revient avec un nouvel album, qu’il a entièrement composé et enregistré tout seul, jouant tous les instruments sans exception entre Londres, Paris et Bamako ! Il en a conçu le spectacle de l’Alhambra.

> Jeudi 14 février à 20h30

Lo Cor de la Plana (France) – Réinventer la vocalité méridionale : Tel est le credo de Lo Cor de la Plana (« chœur de la plaine »), formation célèbre de la cité phocéenne. Depuis 2001, au quartier de la plaine, les voix exceptionnelles de ces chanteurs accompagnées de percussions énergiques ont remis au goût du jour un patrimoine en péril, la culture occitane.

Vinicio Capossela (Italie / Grèce) – Décrit comme «visionnaire» par le New York Times, Vinicio Capossela est sans doute le singer-songwriter le plus célèbre d’Italie. Ses 14 albums, ses tournées mondiales, ses compositions pour le théâtre et ses collaborations  avec entre autres Jimmy Scott, ont achevé de faire de Vinicio Capossela une rock star dans son pays. Pour ses vingt ans de carrière, le « Tom Waits » italien consacre un album au rebetiko. Dans la continuité de son intérêt et son hommage à la littérature classique et contemporaine autour  des légendes maritimes, Vinicio Capossela explore cette musique née dans les villes portuaires de la mer Egée au début du XXe siècle, chantée en grec et jouée avec des instruments ottomans.

> Vendredi 15 février à 20h30

Kamilya Jubran et Sarah Murcia (Palestine, France) – Au terme de plusieurs années de collaboration sur différents projets, Kamilya Jubran, chanteuse et oudiste palestinienne et Sarah Murcia, contrebassiste française, croisent leurs univers éclectiques dans un projet commun intitulé « Nhaoul ‘ » (Métier à tisser en arabe). C’est un dialogue subtil de cordes et de cultures qui conduit à un langage commun,  au service de la voix émouvante de Kamilya. Ainsi, Sarah maîtrise les quarts de ton des gammes orientales  tandis que Kamilya a assimilé les structures rythmiques les plus complexes. Sur scène, elles sont accompagnées par un trio de cordes (violoncelle, alto et violon) qui ajoute une précision rythmique d’une grande finesse.

Neshtiman (Kurdistan – Irak, Turquie, Iran) – La diaspora musicale kurde d’Irak, d’Iran et de Turquie se retrouve pour la première fois à Paris. Cet événement révèle les lignes de force d’un espace culturel et musical mal connu en raison de la fragmentation du Kurdistan.
Les trois langues principales des « Kurdistan » sont ici réunies : le sorani parlé en Irak, le kalhori en Iran et le kurmanji parlé en Turquie. Deux musiciens français, le percussionniste Robin Vassy et la contrebassiste Leila Renault sont également des acteurs talentueux de cette rencontre musicale du « troisième type ».  Ils accompagnent des maîtres de la nouvelle génération de musiciens kurdes, dont le percussionniste Hussein Zahawy qui assure la direction artistique, le Oudiste Goran Kamil et le joueur de Zorna Erlan Tekin.
Les multiples facettes de la musique festive et populaire pratiquée dans les villages des hautes vallées des montagnes kurdes dialoguent avec la poésie subtile des mélodies soufies dont Sohrab Pournazeri, fantastique joueur de kamanché est familier depuis son enfance auprès de son père leader respecté de l’ensemble Shams.

> Samedi 16 février à 20h30

Houria Aichi (Algérie) – Reconnue à travers le monde entier comme l’ambassadrice du chant chaoui des Aurès, Houria Aichi propose aujourd’hui un spectacle inédit, intitulé : Renayate, (en dialectal algérien, « chanteuses »).
C’est un vibrant hommage aux grandes voix féminines algériennes et leur diversité que nous offre la chanteuse aurésienne qui propose un large panel de genres, de régions et de générations.

Véritable légende vivante du chaabi algérois, Abdelkader Chaou est un artiste complet qui a fait vibrer le cœur de plusieurs générations d’algériens  depuis ses premiers succès à la radio au début des années 60. Elève du grand maître du genre, Hadj M’hamed El Anka, il se distingue à son tour par  sa voix mélancolique, ses belles compositions et sa virtuosité au mandole. Celui qui aura vécu entre la France et l’Algérie s’est produit dans le monde entier, en véritable ambassadeur d’un genre musical qui a forgé l’identité algéroise au cours du XX^ème siècle.