Days Off 2015

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Évènement passé

Sixième édition pour le festival Days Off !

Du 1er au 8 juillet 2015, la Philharmonie accueillera une belle sélection de concerts! Peut-être un peu moins pointue que d’anciennes éditions…

Voici le programme :

 

 

 

 

>>>>> 1er et 2 Juillet – Rue musicale – Cité de la musique – Philharmonie 2 – 19h30 – Accès Libre

WE CAN BE HEROES est un acte réalisé par un groupe de personnes qui ont le désir de se rassembler et de célébrer ce rassemblement. Une trentaine de chanteurs interprètent en play-Back des chansons pop d’Arcade Fire, Shirley Bassey, Eminem ou Björk.
Comment ? Ils entrent dans le carré, délimité au sol par du ruban adhésif et investissent les micros sur pied.
WE CAN BE HEROES est un geste généreux, ironique et joyeux, un acte fédérateur, une action commune aux regards de tous.

>>>>> 1er Juillet – Philharmonie 2 – 20H30

IBEYI
Le yoruba a trouvé en Ibeyi un ambassadeur de premier choix. Mais si Lisa-Kaindé et Naomi Diaz ne chantent pas exclusivement dans cette langue africaine importée à Cuba au XVIIe siècle par des esclaves originaires de l’actuel Nigeria, elles l’utilisent à bon escient, et avec beaucoup de naturel, pour pimenter leur soul percussive et hypnotique.
Une musique d’une grande spiritualité que les deux jumelles franco-cubaines âgées de seulement 20 ans embarquent sur un terrain souvent mélancolique, parfois festif. C’est toutefois l’épure de leur univers qui frappe. Même lorsque des effluves d’électro surgissent ou qu’un sample pointe le bout de son nez, tout est soupesé, rien n’est superflu chez Ibeyi. Car chaque son, chaque mot, chaque mélodie, est là pour magnifier leur incroyable dialogue frontal entre voix et rythmes.

JEANNE ADDED
Jusqu’ici, son nom avait surtout hanté le monde du jazz. Mais un jazz à part, que Jeanne Added s’était approprié, loin des clichés de l’évanescente chanteuse pour club enfumé à la lumière tamisée. Aux côtés de Lionel Belmondo, Bernard Lubat, André Minvielle, Riccardo Del Fra, Daniel Humair, Glenn Ferris, Vincent Courtois, Pierre de Bethmann ou bien encore Edouard Ferlet, la Rémoise avait imposé la particularité de son chant… Cette voix à peine martiale mais d’une belle souplesse, son rock électro anguleux et sombre, sa faculté à faire surgir la beauté d’un volcan de souffrance ou de douleur, Jeanne Added a évolué et déambule désormais sur un chemin nettement plus dandy. Sur les traces de Nick Cave, PJ Harvey, Sinead O’Connor et autres Nico, elle est une amazone urbaine et rock’n’roll à la diction hypnotique. Une vraie gifle.

ALA.NI
Avant de briller sur le devant de la scène, Ala.ni a agi dans l’ombre. Choriste pour Damon Albarn, Mary J. Blige, Andrea Bocelli et quelques autres, la Londonienne explose enfin, à 30 ans passés. Mais une explosion feutrée, intérieure et furieusement élégante. Il y a d’abord cette voix, susurrant des berceuses qu’on jurerait d’antan, comme échappées du répertoire d’un Cole Porter. Entre soul et jazz, sa musique est surtout là pour porter sa prose introspective, narrant ses maux à l’âme et ses peines de cœur. Un art nourri par ses multiples compétences. Vidéo, écriture, danse, théâtre, mode et mime, Ala.ni est une artiste totale, ayant trouvé dans ses chansons l’équilibre parfait. Et même si les fantômes de Billie Holiday ou Sade viennent caresser les oreilles, elle impose déjà sa propre voix avant même que ne soit sorti son premier album, attendu pour 2016.

>>>>> 2 Juillet – Philharmonie 2 – 20H30

ANDREW BIRD
Son arme fatale n’est ni une guitare, ni un piano, mais un violon. Parfois même un glockenspiel. Et occasionnellement, son propre sifflement… Depuis près de deux décennies, l’Américain Andrew Bird est surtout un éblouissant coloriste. Le peintre atypique de mélodies et de textures sonores en tous genres, ancré dans la musique patrimoniale américaine qu’il embarque vers des ailleurs impressionnistes.
L’époque est aux inclassables mais Andrew Bird l’est réellement. Viscéralement même. Le folk et la country certes, mais aussi la musique classique, le jazz, la pop, la musique de film, le rock, tout a nourri cet Oiseau qu’on ne peut encager. Et qu’il chante ou déroule des pièces instrumentales, cet homme-orchestre dont chaque concert est une cérémonie qui tatoue la mémoire, transforme en poésie tout ce qu’il touche.

MATTHEW E. WHITE
Derrière cette barbe et cette bonhommie de gourou se cache un orfèvre de la mélodie parfaite et d’une certaine virtuosité instrumentale. A la tête de sa structure Spacebomb (un label, un studio et un groupe maison basés dans sa Virginie natale), Matthew E. White conçoit la musique à la manière des écuries d’antan, Stax et Motown en tête. Sa pop gorgée de soul sudiste et de gospel minimaliste est sculptée à coup de cuivres et de cordes. Elle s’appuie surtout sur de vraies chansons comme ses maîtres Randy Newman ou Allen Toussaint en confectionnaient autrefois.
Sa voix est chaude, douce, rassurante et slalome entre des arrangements soignés, des chœurs chaleureux… Du jazz de sa formation, White a gardé un certain sens du partage. Surtout, il brasse avec génie toute cette somme de musique et toutes ces influences multiples pour composer sa propre symphonie, singulière et envoûtante.


>>>>> 3 Juillet – Philharmonie 2 -19h30 – Accès Libre
Marion Gaume alias Mademoiselle Moineau alias Miss Sparrow alias Mesparrow. Beaucoup d’alias certes mais une voix unique, impossible à encager. Celle d’une Tourangelle qui ne tranche guère entre pop, rock, soul, jazz ou folk. Comme elle ne choisit pas entre griffure ou caresse, uppercut ou baiser. Son album Keep This Moment Alive était l’audacieux reflet de ce chant à tiroirs faussement doux, de cette voix qui impressionne l’ouïe et tétanise l’auditeur.
Concert en accès libre

>>>>> 3 Juillet – Philharmonie 2 – 20H30

HINDI ZAHRA
Impossible de ne pas avoir dansé son Beautiful Tango, de ne pas s’être laissé emporter par cette ballade aux cambrures nostalgiques. Comme tous les conteurs, Hindi Zahra alpague avec un mot, avec une phrase. En anglais ou en berbère, la lauréate du Prix Constantin 2010 narre ses histoires comme nulle autre. Il y a dans sa voix une nonchalance mais surtout une fêlure dignement héritées de Billie Holiday. Chez elle, le jazz est avant tout synonyme de liberté. Une liberté qu’elle prend lorsqu’elle bifurque sur les sentiers d’un folk mélodique, d’un blues coloré ou d’une soul dénudée.
La chanteuse marocaine arrivée en France à l’adolescence promène aujourd’hui sur scène son deuxième album, Homeland, sur lequel le jazz côtoie les mélodies orientales, et la langue française fait même son apparition.

FRÀNÇOIS & THE ATLAS MOUNTAINS – « L’HOMME TRANQUILLE »
Le continent africain a toujours été un puissant aimant pour les musiciens occidentaux. Durant l’été 2013, Frànçois & The Atlas Mountains ne s’est pas contenté d’une simple session sur place à la va-vite mais a entrepris un véritable périple de dix jours dans quatre capitales africaines : Dakar (Sénégal), Cotonou (Bénin), Ouagadougou (Burkina Faso) et Addis-Abeba (Ethiopie). Là-bas, le groupe a joué et enregistré avec des musiciens locaux, publiant en janvier 2015 un EP 4 titres de ces sessions, L’Homme tranquille.
L’aventure se prolonge aujourd’hui sur scène : Frànçois Marry, le percussionniste Amaury Ranger et leurs complices des Atlas Mountains retrouvent Djiga Boubacar (joueur de n’goni, sorte de luth de l’ouest africain) et Sanou Darra (chanteur, xylophoniste et joueur de balafon) pour un concert où se croisent pop, chanson, afro funk, jazz, musique de chambre ethnique et électro world.

>>>>> 4 Juillet – Philharmonie 2 – 19h30 – Accès Libre
L’IMPÉRATRICE
Entre disco onirique, funk minimaliste, B.O. seventies et French Touch, L’Impératrice dévoile des cambrures instrumentales groovy. De ce groove solide mais osant parfois la mélancolie ou l’insouciance. Pilotée par Charles de Boisseguin, cette Impératrice doit autant à François de Roubaix qu’à Giorgio Moroder voire au Air de la première heure. Portée par ses sonorités analogiques, ses basses de velours et ses synthés hétéroclites, elle offre surtout une électro rétro assez irrésistible.

>>>>> 4 Juillet – Philharmonie 2 – 20h30

TODD TERJE & THE OLSENS
Avant la parution de son propre album It’s Album Time en 2014, Terje Olsen alias Todd Terje avait essentiellement brillé en club et lors de productions et de remixes pour Franz Ferdinand, Robbie Williams, Bryan Ferry, Joakim, Hot Chip ou bien encore son compatriote Lindstrøm. Depuis qu’il est sorti de l’ombre, chacun a pu déguster l’éclectisme du DJ norvégien moustachu capable de jongler avec toutes les influences possibles pour mieux affirmer son hédonisme mélodique.
Techno, easy listening, disco, funk, latino, pop, jazz fusion et house, Todd Terje touche à tout ! Cette symphonie, il l’embarque sur scène aux côtés d’un vrai groupe, les Olsens, composé notamment du batteur Olaf Olsen, du percussionniste Martin Windstad et du guitariste bassiste et vibraphoniste Lars Horntveth.
Un live à visage humain pour rendre le dancefloor encore plus organique.

MOODOÏD
Moodoïd est un monde parallèle. Un univers musical psychédélique qu’on traverse comme on lirait un conte pour adultes. Le narrateur et l’auteur en serait Pablo Padovani, cerveau protéiforme qu’on sent aussi bien influencé par le tropicalisme des Brésiliens d’Os Mutantes que le rock progressif de Gong et Soft Machine ou, plus près de nous, les expériences d’Animal Collective. Tout au long du Monde Möö, premier album de ce groupe extra-terrestre, cette musique mutante prend par la main, traverse les décennies et même les continents. Pop occidentale ou tradition orientale, jazz fusion ou rock baroque, Moodoïd explose les barrières, mélangeant avec génie guitares électriques et percussions ethniques, synthétiseurs analogiques et cordes classiques.

>>>>> 5 juillet 2015 – Philharmonie 2 – 15 & 17h
FLORENT MARCHET « RÊVES COSMIQUES » : Ciné-concert pour les enfants à partir de 3 ans !
Cette année, le festival Days Off accueille aussi les enfants dès l’âge de 3 ans avec un ciné-concert pas comme les autres. Pour illustrer musicalement trois films d’animation réunis sous le titre Rêves cosmiques, un chanteur lui aussi pas comme les autres, un auteur-compositeur venu d’une autre planète : Florent Marchet.
Foncièrement insaisissable et légèrement décalé avec ses musiques lorgnant vers celles de François de Roubais et Pierre Henry et sa pop néo psychédélique, il se produira durant la projection de La Petite Taupe et l’étoile verte (1968) de Zdenek Miler, Tôt ou tard (2006) de Jadwiga Kowalska et La P’tite ourse (2007) de Fabienne Collet, trois courts-métrages pour enfin percer les mystères des constellations…

>>>>> 6 Juillet – 19h30 – Accès Libre
Agua Roja
Rarement Paris n’avait autant fleuré bon la Californie. Guitares à peine surf, chant évanescent et pop 70’s, les jeunes Parisiens d’Agua Roja affolent les géographes de l’indie rock. Calée entre les guitares de Benjamin Porraz et les claviers de Clément Roussel, la voix de November, tantôt claire parfois grandiloquente, est le fil d’Ariane d’un été indien de pop pure lorgnant parfois vers la new wave. Une vraie révélation.

>>>>> 6 Juillet – Philharmonie 2 – 20H30

THE WAR ON DRUGS
Du rêve (indé) à la réalité (des lauriers). C’est ce qu’a rencontré Adam Granduciel en 2014. Le leader de The War On Drugs n’a sans doute pas compris comment Lost In The Dream, le certes impressionnant troisième album de son groupe jusqu’ici confidentiel, s’est retrouvé en tête de nombreux palmarès de fin d’année des médias spécialisés. Avec ce disque, lesongwriter originaire du Massachusetts avait réussi à peaufiner son alliage singulier entre un rock’n’roll classique totalement assumé (Bruce Springsteen, Tom Petty, Bob Dylan, Dire Straits) et des sonorités assez contemporaines. Ancien complice de Kurt Vile, Granduciel plonge ses chansons dans un halo sonore onirique, à peine psychédélique. Un vrai rêve dans lequel il fait bon se prélasser voire se perdre.

OTHER LIVES
Les premières graines plantées par Other Lives furent essentiellement folk. Le groupe originaire de Stillwater en Oklahoma s’inscrivait à ses débuts dans cette scène néo-folk emmenée par les Fleet Foxes, Midlake et autres Bon Iver, avec un attachement réel pour les harmonies vocales léchées. Mais progressivement, la bande de Jesse Tabish a inspiré un air nouveau, osé des expériences inédites et étoffé son instrumentarium. Sans pour autant devenir un Radiohead américain, Other Lives a pris ces dernières années une toute autre envergure. L’ADN folk est toujours présent mais la formation ayant désormais jeté l’ancre à Portland dans l’Oregon se love dans des textures moins boisées, plus grandioses voire un brin électroniques, comme le prouve son troisième album Rituals.

>>>>> 7 Juillet – Accès Libre – 19h30

MINUIT
Contrairement à ce que chantaient les Rita Mitsouko, non les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal, en général… La preuve s’appelle Minuit. Porté par la vigueur et la fraîcheur de la descendance Ringer/Chichin, ce jeune groupe parisien né en 2013 sonne les douze coups d’un funk puissant et d’un rock’n’roll hybride où les influences fusionnent comme par magie. Au chant la charismatique Simone Ringer, aux guitares Raoul Chichin et Joseph Delmas, à la batterie Tanguy Truhé et à la basse Clément Aubert construisent une petite planète poétique et singulière que la scène rend encore plus folle et exubérante. Minuit, c’est l’heure !
>>>>> 7 Juillet –  Philharmonie 2 – 20H30

GAËTAN ROUSSEL RE-PLAY BLESSURES
Paru en 1982, Play Blessures offrit le visage d’un Alain Bashung radical et singulier, bien décidé à ne pas surfer sur le succès de Gaby Oh Gaby et Vertige de l’amour. Un Bashung qui tendait alors sa plume, pour ce quatrième album très osé et expérimental, à un certain Serge Gainsbourg…
Plus de trois décennies plus tard, Gaëtan Roussel s’est emparé de cet ovni discographique pour le revisiter, le réinventer. En 2008, l’ancien chanteur de Louise Attaque avait copieusement participé à Bleu pétrole, douzième et dernier album studio de Bashung.
Avec Re-Play Blessures, sa lecture ne fait ni dans la taxidermie policée, ni dans le plasticage revendiqué. Gaëtan Roussel réussit à apposer sa patte sur l’œuvre d’un artiste qu’il a côtoyé de près et à faire (re)vivre un disque en avance sur son temps.


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