Les Mille et une nuits – L’Inquiet

/ Cinéma


Évènement passé

Sortie dans les salles françaises le 24 juin 2015 – Portugal / France / Allemagne / Suisse – 2h05

Après Tabou et Ce cher mois d’août, Miguel Gomes nous offre une trilogie sur le Portugal en crise de ces dernières années… sur ces petites histoires qui en montrent finalement beaucoup. Le film a été commencé sans scénario, filmé entre 2013 et 2014 après que Gomès ait choisi quelques histoires insolites parmi toutes celles rapportées par quelques journalistes travaillant avec lui.

Dans un pays d’Europe en crise, le Portugal, un réalisateur se propose d’écrire des fictions inspirées de la misérable réalité dans laquelle il est pris. Mais incapable de trouver un sens à son travail, il s’échappe lâchement et donne sa place à la belle Schéhérazade.

Il lui faudra bien du courage et de l’esprit pour ne pas ennuyer le Roi avec les tristes histoires de ce pays ! Alors qu’au fil des nuits l’inquiétude laisse place à la désolation et la désolation à l’enchantement, elle organise ses récits en trois volumes. Elle commence ainsi : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays… »

A lire, l’interview de Miguel Gomes dans Libération. 

 

>>> Quelques critiques : 

Les Cahiers du Cinéma : « Un film-monstre autant qu’un film-monde, un film qui réactive l’idéal pasolinien d’une œuvre d’intervention s’éloignant de l’imitation sociétale pour mieux générer son propre manifeste poétique. »

Les Inrocks : « Ce cinéma-là est évidemment politique et poétique. (…) C’est de cette hétérogénéité formelle que naissent le charme et la beauté du film. D’une variété nécessaire pour rendre compte de l’époque, de la société portugaise, du monde, ici et maintenant. »

Culturopoing : « Ce volume donne le ton d’un projet en forme de divagation à la fois poétique et documentaire. Grand bazar tous cieux ouverts, coq-à-l’âne arrangé, va-et-vient malicieux ou improbables, confusion fictive et semi-réalité, collectage d’histoires vraies mais tout autant fabuleuses… »

Libération : « Ne pas ânonner le réel (…) mais sublimer la crise, telle est l’ambition folle que se donne le cinéaste portugais qui veut par stratégies obliques et formes hybrides redonner du lustre, de l’étoffe, une vibration à un quotidien qui, sinon, se dérobe dangereusement entre les commentaires économistes et la relégation muette. » « une vaste fresque du temps présent, sans scénario mais avec des journalistes glanant aux quatre coins du pays et sur une période d’un an (de juin 2013 à septembre 2014) des centaines de faits locaux susceptibles d’être transmués quasi live dans le chaudron d’une fiction devenue une sorte de chantier hirsute à multiples entrées. »

>>> Pour trouver votre séance près de Paris, c’est ici


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