Gente de Bien

/ Cinéma


Évènement passé

Sortie dans les salles françaises le 18 mars 2015 – Colombie – 1h27

Eric, 10 ans, se retrouve à vivre du jour au lendemain avec Gabriel, son père qu’il connaît à peine.

Voyant que l’homme a du mal à construire une relation avec son fils et à subvenir à leurs besoins, Maria Isabel, la femme pour laquelle Gabriel travaille comme menuisier, décide de prendre l’enfant sous son aile.

Le film Gente de bien est une émouvante chronique intimiste sur les retrouvailles difficiles entre un père, Gabriel et son fils de 10 ans, Eric. Mais au-delà de ce point de départ aux accents très personnels («Je n’ai jamais connu mon père, mais j’ai imaginé mille fois ma rencontre avec lui. Ce film, c’était pour me confronter à la question de la filiation père-fils» explique Franco Lolli), le film met également en scène le fossé entre les classes sociales au sein de la société colombienne, en particulier dans la ville de Bogota. María Isabel, femme de la classe aisée, est une sorte de bon samaritain, généreuse et ouverte, qui va prendre en sympathie Gabriel et Eric, et s’efforcer de les aider de différentes manières, jusqu’à les inviter dans sa maison de campagne avec sa famille pendant les fêtes de Noël. Le titre espagnol du film est ainsi à double sens : les « gente de bien » sont à la fois des personnes qui ont des biens matériels et des personnes qui font le bien.

Dans le film, l’attitude de María Isabel contraste avec le reste de la famille, très opposée à la présence d’Eric et Gabriel. Eric va prendre conscience des barrières sociales, en découvrant tout ce qu’il ne pourra jamais posséder et en se heurtant à la cruauté des autres enfants qui le considèrent comme un intrus. María Isabel comprendra les limites de la bonté, combien faire le bien est difficile, et que les meilleures intentions peuvent avoir des conséquences négatives. «En Colombie, les rapports entre les classes sociales sont parfois plus proches d’une charité peu sincère ou irresponsable que d’un échange authentique et spontané» explique Franco Lolli. Cet épisode plutôt dramatique qu’a connu l’enfant favorisera le rapprochement entre Eric et son père, Gabriel.

 

>>> Quelques critiques :

Positif : « L’émotion naît du non-dit, l’environnement est filmé avec une précision documentaire, et les trois acteurs sont dirigés avec une discrète expertise.  »

 Cahiers du Cinéma : « S’éloignant dans ses meilleurs moments de la copie appliquée de ses modèles, Gente de Bien trace alors sa voie entre un naturalisme colombien et un catholicisme latent, qui dévoile son visage dans un beau finale sacrificiel et expiatoire.  »

>>> Pour trouver votre séance près de Paris, c’est ici


Pays :


Continent(s) :

Découvrez aussi