Israel Ariño – Le Temps éparpillé (Galerie VU’)

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La Galerie VU’ présente pour la première fois le travail du photographe espagnol Israel Ariño, dans une évidente filiation avec la photographie que l’agence et la galerie défendent depuis leur création. L’exposition, qui aura lieu du 17 juillet au 12 septembre 2015, parcourt vingt ans de photographies en dix séries.

Fidèles à son exploration des scènes photographiques étrangères, notamment de la scène photographique espagnole, la galerie VU’ a choisi de donner à voir cette œuvre, constituée d’images incarnées, imprégnées de la forte subjectivité de l’auteur et de la poursuite de ses obsessions. Le médium photographique est, en effet, pour Israel Ariño un moyen d’interroger, de transcender et de réinventer le réel, et par son évidente maîtrise de la prise de vue et de la réalisation des tirages, (notamment des ambrotypes), il engendre un univers qui porte en lui autant d’évocations du merveilleux, tant dans ses images l’ordinaire tient lieu d’extraordinaire.

Israel Ariño - Le Temps éparpillé (Galerie VU')

«Le titre de l’exposition évoque à la fois son caractère rétrospectif – 10 ensembles produits entre 1995 et 2015 y sont présentés – et une certaine constance dans la dynamique de ma démarche. Disséminés en plusieurs endroits relativement éloignés, ces moments participent d’une même idée: bouleverser les données du réel.
Toutes ces photographies, aux techniques et styles divers constituent une somme autobiographique pétrie d’obsessions, d’apparitions et de découvertes, qui interrogent les mystères de la vie quotidienne. Pour explorer le domaine de l’énigmatique, j’ai choisi régulièrement des thèmes autour de la disparition, de la mort, du hasard, du voyage, du
rêve, du monde des esprits et du cosmos. Je suis fasciné par ces territoires intermédiaires qui échappent à la raison: la vérité et la fiction, le visible et le non visible, l’animé et l’inanimé, le vivant et l’inerte, le nomade et le sédentaire.
Mon ambition a toujours été de subvertir par l’image, pour faire voir la réalité comme si nous la découvrions pour la première fois. « Le réel rendu fantastique par la vision» disait Brassai. Depuis mes débuts, je m’interroge pour savoir ce qui a déclenché ma démarche. Le surréalisme a eu une grande influence sur moi, faisant
porter mon regard sur cette longue tradition d’art anticonformiste, subjectif, contradictoire et énigmatique. Il m’a aidé à mieux comprendre mon cheminement : mettre en relief les dessous insolites de la vie ordinaire, déterminer les coïncidences entre la forme extérieure du monde et sa propre subjectivité et proposer un univers lourd de mystères et plein
de significations ouvertes.
Après 20 ans de recherches, j’aimerais penser que mon travail s’ancre dans une tradition qui incite à ne pas photographier une chose pour ce qu’elle est évidemment, mais pour ce qu’elle est d’autre.»
Israel Ariño

Israel Ariño - Le Temps éparpillé (Galerie VU')


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