Wim Vandekeybus – What the body does not remember (Le 104)

/ Arts Vivants

Évènement passé

À la demande générale, l’as de la danse contemporaine belge reprend sa première pièce, plus d’un quart de siècle après sa création. La distribution est nouvelle, mais la fulgurance déployée reste intacte. Jeux de briques, jeux de chaises, jeux de mains… portés par une partition musicale tonique, les interprètes excellent. Un monument du répertoire contemporain à ne manquer sous aucun prétexte !

Rebonjour, ce n’est qu’un au-revoir. À la demande générale, Wim Vandekeybus reprend, plus d’un quart de siècle après sa création (1987), sa première pièce : What the Body Does Not Remember (Ce dont le corps ne se souvient pas). Un revival, dit-il : nouvelle distribution, nouvelle tournée. Cet enchaînement de fulgurances déployées alors par de très jeunes danseurs n’en a pas fini de brûler. Une inscription marquante sur un agenda. « À mes yeux, explique-t-il, la preuve de l’éventail des possibles, mais aussi de la pérennité des possibles. » Contrairement à ce que suggère le titre, nul corps, nul esprit de danseur ou de spectateur qui n’en porte les marques et ne les ait depuis conservées, entretenues, ne serait-ce que pour revendiquer : « J’y étais. »

Wim Vandekeybus est l’un des quatre as de la chorégraphie sortis par la Flandre de sa manche ces années-là. Un brutal affligé de douceur, un hiératique pratiquant la souplesse, un tonitruant assoiffé de mélodie. Un joueur cherchant à chaque instant la combinaison idéale. En jeux de briques, où se construit la traversée du plateau par ses naufragés; jeux de chaises, où les familles élargies se font et se défont; jeux de mains, où les vilains se découvrent délicats. Le tout enveloppé dans un mouvement d’aiguilles tricotant derrière les secondes, celui d’un monde qui ne peut tourner qu’en musique, parcourant les pages vibrantes de Thierry de Mey et de Peter Vermeersch, que nul corps, nul esprit, passé par de telles résonnances, ne saurait oublier
Durée 1h20

 


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