Chloé Moglia : Horizon (Eglise Saint-Eustache)

/ Arts Vivants

Évènement passé

/ Dans le cadre de Paris Quartier d’été 2014 /

C’est une courbe et c’est un sommet, qui se plante au hasard des rues et des ambiances et se colore de tout ce et de tous ceux qui l’entourent. Dans les airs, à près de six mètres au-dessus du sol, Chloé Moglia propose à tous de partager un moment hors du quotidien, non pas un spectacle mais un temps fort et suspendu. Un projet à la fois simple et infini : faire sentir ce qui se passe en l’air et avec l’air.

Etiez-vous avec nous l’été dernier sur les berges de Seine lorsque, dans le ciel bleu du mois d’août, aux alentours de 6 heures du matin, Chloé Moglia se promenait dans les airs ? Non ? Bonne nouvelle pour les moins matinaux, les nouveaux estivants et les autres : on pourra cet été retrouver ce moment à chaque fois pas pareil. A suivre du parc de Chamarande aux rues de Nanterre et jusque sous les voûtes divines de l’église Saint-Eustache. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Verbatim.

Le corbeau qui croasse

“Ce serait un spectacle si je me donnais en spectacle, mais ce n’est pas l’impression que j’ai. Je ne le vis pas comme un exercice que je fais devant les gens. Bien sûr, il existe un canevas, mais je ne sais pas quelle couleur ça va prendre. Ca va dépendre du temps, de l’heure, de l’environnement et de ce qui va advenir autour. Tout ce qui se passe autour de soi, qu’on ne l’ignore pas, ça participe de ce qui est en train d’avoir lieu. Un corbeau qui se met à croasser, à une hauteur proche, il est là et je suis là avec. La suspension permet de convoquer une forme d’attention particulière, et la hauteur suscite chez ceux qui regardent une attention forte : de la même manière que quand on baille, ça se transmet, l’attention se transmet. On établit ainsi ce qui est important. Je suis ravie si on regarde autre chose que moi, c’est une manière d’ouvrir une perspective et un espace sur la base d’une réalité commune. J’espère que le fait que je me pose là puisse faire office de révélateur d’un lieu, que les gens entendent autant la voiture qui va passer ou le corbeau qui croasse…”

Enormément de choses arrivent en même temps

“Je dois prendre le temps de distinguer ce qui est de l’ordre du poids qu’on tire vers le bas, de la masse qui me retient d’aller vers l’avant, ou comment mes rythmes s’ajustent à l’effort, comment je peux être traversée par des variations émotionnelles ou physiques, ou par des pensées. Enormément de choses arrivent en même temps et j’essaye de ne pas glisser dessus, mais de les sentir et de les vivre. Ca nécessite de ralentir, sinon on glisse. Imaginons qu’on est à ski, en allant super vite, on ne voit ni les arbres ni les détails : c’est très bien, mais c’est une autre vision, pas la mienne. Pour voir, entendre et être le plus présente possible, il faut freiner énormément. Mais plus on freine, plus on se rend compte qu’à l’intérieur de ce segment qu’on a étiré fortement il se passe plein de choses. C’est un processus infini pour comprendre comment les phénomènes s’enchaînent, comment ils sont liés, comment ça se déploie. Donc je n’ai pas l’impression d’aller lentement, au contraire, j’ai l’impression d’aller très vite, même si le mouvement qu’on voit à l’extérieur peut sembler lent.”

Informations Pratiques

Gratuit

Le dimanche 27 juillet 2014 à 17h: Domaine départemental de Chamarande (91)
Le lundi 28 juillet 2014 à 18h30: Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine
Le mardi 29 juillet 2014 à 19h: Epinay-sur-Seine – Place René-Clair
Le mercredi 30 juillet 2014 à 21h: Pantin – Mail Charles de Gaulle (93)
Le jeudi 31 juillet 2014 à 19h: Nanterre, Jardin des Acacias (92)
Le vendredi 1 août 2014 à 19h: Eglise Saint-Eustache (1er)

Durée: 30 min


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